• Le hurlement de la sirène partie 2

    Le vendredi, il pleuvait encore. Je sorti de chez moi en grognant. Je marchais vite, pour pouvoir au plus vite m’abriter dans le collège. Pour me remonter le moral, je repensais à la veille. Un sourire niai apparut immédiatement sur mes lèvres.

    Et puis, arrivé au niveau du chemin boueux, je m’arrêtai net. Bien droite sur ses deux jambes tremblantes, elle m’attendait. Je savais que c’était moi qu’elle attendait, car en me voyant son regard s’illumina légèrement. Quand je fus assez proche, elle me tendit ma veste. Je l’enfilai immédiatement. Et comme à mon habitude, je mis mes mains dans mes poches. Et mes mains sentirent quelque chose qui n’aurait pas dû être là. C’était un petit bout de papier un peu humide. Je le sortis et le déplia. D’une écriture jolie et soigné, était écrit un seul petit mot. Et ce seul mot suffit à mon bonheur.

    « De rien » lançais-je à ma camarde avec un sourire plus niai que celui d’il y avait cinq minutes. Et comme la veille, nous marchâmes silencieusement. Lorsque nous arrivâmes dans l’enceinte de notre établissement, mes amis mes regardaient avec des yeux ronds. Un blondinet un peu con me sauta dessus, et me lança :

    « Ah tiens mauviette t’as enfin réussi à pécho la meeeeerveilleuse Elwyna ?

    Ta gueule connard. » Répliquais-je furieusement

    Je ne savais même pas  pourquoi j’étais ami avec ce gars. C’était le genre qui ne s’intéressait qu’à la taille du bonnet des filles plutôt qu’à ce qu’elles avaient dans la tête. C’est pourquoi Elwyna n’avait aucun intérêt pour lui. Nous entendîmes la sonnerie annonçant le début des cours, et je partis rejoindre mon rang. Elwyna s’était éclipsé entre-temps, mais je la revis tout au bout du rang, tenant ouvert devant elle Le Lion de Kessel.

    La matinée passa très vite. À midi, Je la cherchais mais elle semblait avoir décidée de se cacher. Je me décidai à la chercher. Mes pas se dirigèrent alors tout naturellement vers la bibliothèque. Je me déplaçais à pas feutrés entre les rayons, quand je l’aperçus. Elle était assise sur une chaise en bois. Elle avait à ses côtés une pile de livre, et un marque-page dépassait de certains. Je me doutais que cet endroit était sa place attitrée. Ces livres avaient l’air d’être là depuis un moment. Ils attendaient paisiblement leur tour. Je m’approchai, et m’assis à ses côtés. Sans même regarder ses  yeux, je savais qu’elle avait arrêté sa lecture.

    « Je suis désolé si je te dérange. Tu ne voudrais pas qu’on mange ensemble ? »

    Elle me lança un regard à glacé le sang. La bibliothécaire arrivait gaiement avec un plateau repas à la main, et le posa à côté d’Elwyna. Elle me regarda avec étonnement, et puis reparti faire ses affaires. Je compris alors qu’Elwyna mangeait ici chaque midi. Elle passait tout son temps libre à lire.

    « Va t’en, arrête de me regarder, m’approche plus »

     

    C’était une voix que je n’avais jamais entendu. Une voix mélodieuse, glaciale, tremblante. Ses mots avaient chavirés, comme un enfant qui dit ses premiers mots. Je ne m’étais pas occupé de leurs sens, car seule une chose comptait à cet instant : Elwyna m’avait parlée.

    « Le hurlement de la sirène - partie 1Nerwen et sa guitare °^° »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :